Lacroix quitte l’Amérique du Nord pour se recentrer sur ses activités clés
Le groupe français spécialisé en électronique et technologies, Lacroix, a annoncé son intention de se retirer complètement de ses activités électroniques en Amérique du Nord d’ici fin 2025, dans le cadre d’un repositionnement stratégique visant à recentrer ses activités principales et à éliminer des pertes persistantes.
Cette décision intervient alors que la filiale nord-américaine du groupe continue de sous-performer : le chiffre d’affaires a chuté de 15,9 % au premier trimestre 2025 par rapport à la même période l’année précédente. Les sites de production de Lacroix à Grand Rapids (Michigan) et Juarez (Mexique) ont enregistré un EBITDA négatif de 13,5 millions d’euros pour l’exercice 2024. Le chiffre d’affaires annuel a, quant à lui, reculé de 15 %, à 141 millions d’euros.
Le groupe évoque plusieurs facteurs expliquant ce retrait, notamment la perte de plusieurs contrats clients et un contexte géopolitique incertain, marqué entre autres par le risque de hausse des droits de douane à l’importation aux États-Unis.
« Dans ce contexte, il est apparu que le plan de redressement opérationnel mis en œuvre pour l’activité Electronics en Amérique du Nord serait insuffisant pour retrouver la rentabilité », indique Lacroix dans un communiqué.
Ce retrait s’inscrit dans l’engagement pris par Lacroix en mars 2025, à savoir étudier toutes les options possibles pour mettre fin aux pertes dans la région d’ici 2026. Le groupe a désormais chargé sa filiale nord-américaine de lancer immédiatement les procédures de désengagement, en concertation avec les parties prenantes. Plusieurs scénarios sont envisagés, dont une cession, un arrêt d’activité ou même une liquidation.
L’activité nord-américaine de Lacroix emploie actuellement 1 251 personnes. Des discussions avec les clients et fournisseurs sont attendues dans les mois à venir afin de déterminer la solution de transition la plus appropriée.
À l’issue de ce retrait, Lacroix entend concentrer ses efforts sur ses activités électroniques en région EMEA, ainsi que sur sa division Environnement. Le groupe prévoit qu’avec cette nouvelle organisation, l’exposition au secteur automobile passera de 44 % de son chiffre d’affaires en 2024 à moins d’un tiers, ce qui devrait renforcer sa capacité d’investissement et sa réactivité stratégique.
