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Entreprises |

Volkswagen envisage des licenciements massifs et la fermeture de trois usines en Allemagne

Daniela Cavallo, présidente du comité d'entreprise de Volkswagen, a expliqué que le constructeur automobile allemand prévoit de fermer au moins trois usines en Allemagne, de licencier des dizaines de milliers d'employés et de réduire la taille de ses autres sites dans le pays, selon Reuters. Cette restructuration s'annonce plus importante que ce qui était initialement envisagé.

Depuis plusieurs semaines, la direction de Volkswagen négocie avec les syndicats sur ses plans de réorganisation et de réduction des coûts. Pour la première fois de son histoire, le groupe envisage des fermetures d'usines sur son sol, ce qui constituerait un coup dur pour l'industrie allemande.

Un conflit qui s'intensifie

Les déclarations de Daniela Cavallo marquent une escalade majeure dans le conflit entre les employés de Volkswagen et la direction du groupe. Cette dernière fait face à une pression importante en raison des coûts élevés de l'énergie et de la main-d'œuvre, de la concurrence asiatique, de la faiblesse de la demande en Europe et en Chine, ainsi que d'une transition électrique plus lente que prévu.

Des usines allemandes peu compétitives

Thomas Schaefer, responsable de la division Volkswagen, a souligné que les usines allemandes n'étaient pas assez productives et que leurs coûts dépassaient de 25 à 50% les objectifs fixés. Certains sites seraient même deux fois plus chers que la concurrence.

Un impact potentiel sur l'économie allemande

Cette annonce accentue la pression sur le gouvernement allemand pour qu'il agisse face à la faiblesse persistante de son économie. L'Allemagne risque de connaître une deuxième année consécutive de contraction, alors que la coalition du chancelier Olaf Scholz cherche des moyens de stimuler la croissance.

Des grèves en perspective

Les analystes estiment que des grèves sont désormais probables, même s'il est encourageant que les syndicats semblent reconnaître la nécessité d'une action significative. Les syndicats avaient déjà menacé de faire grève à partir du début du mois de décembre.

Un appel à l'action du gouvernement

Daniela Cavallo a exhorté Berlin à élaborer d'urgence un plan directeur pour l'industrie allemande afin d'éviter son déclin. Le gouvernement a déclaré être conscient des difficultés de Volkswagen et rester en dialogue étroit avec l'entreprise et les représentants des travailleurs.

Cette restructuration massive de Volkswagen s'inscrit dans un contexte difficile pour l'industrie automobile allemande, avec d'autres constructeurs comme Mercedes-Benz et Porsche annonçant également des mesures de réduction des coûts face à un marché en mutation.

 

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