Semi-conducteurs de puissance : Toshiba met fin à son partenariat clé en Chine
Toshiba met fin à sa coopération dans les semi-conducteurs de puissance avec un fabricant chinois de tranches de silicium selon Reuters, un événement marquant pour l’industrie électronique internationale. Ce choix stratégique intervient dans un contexte marqué par une concurrence technologique intense et des enjeux critiques de souveraineté sur les chaînes de production de puces électroniques
La collaboration concernait la production de semi-conducteurs de puissance, des composants essentiels pour gérer et contrôler l’énergie dans de nombreux appareils, notamment les véhicules électriques, l’industrie et les infrastructures énergétiques. Toshiba, reconnu pour ses innovations dans les MOSFET SiC (carbure de silicium) et les modules haute performance, souhaitait ainsi renforcer sa capacité de production dans un domaine clé pour l’efficience énergétique.
Importance stratégique des semi-conducteurs de puissance
Les semi-conducteurs de puissance jouent un rôle majeur dans la conversion, le contrôle et la distribution de l’électricité. Toshiba investit massivement dans le développement de ces puces, qui s’avèrent critiques pour la décarbonation et l’automatisation industrielle, en répondant à la demande croissante de dispositifs performants et économes en énergie.
Pressions géopolitiques et sécurisation des chaînes d’approvisionnement
La fin de cette coopération fait écho à la rivalité croissante entre puissances asiatiques et occidentales sur le terrain des technologies avancées. La production de tranches de silicium et de puces électroniques est de plus en plus considérée comme un enjeu de souveraineté puisqu’elle impacte des secteurs stratégiques tels que l’automobile, l’aéronautique et les télécoms.
Conséquences sur l’innovation technologique
Toshiba n’abandonne pas pour autant ses ambitions : le conglomérat a annoncé un investissement massif dans la modernisation et l’expansion de ses propres capacités de production, notamment au Japon et en Thaïlande. Ces investissements visent à garantir le leadership de Toshiba dans la fabrication de puces de puissance avancées, tout en réduisant sa dépendance à l’égard des partenaires et fournisseurs étrangers.
Cette rupture sino-japonaise s’inscrit dans une tendance globale de reconfiguration des alliances et partenariats dans le secteur des semi-conducteurs. Elle souligne l’importance croissante pour chaque industriel de sécuriser ses accès à la technologie et aux matières premières, tout en consolidant sa position sur le marché mondial des puces électroniques.
