Anthropic étend son utilisation de puces Google Cloud TPU pour accélérer l’intelligence artificielle
Anthropic, la société à l’origine du modèle d’intelligence artificielle Claude, a annoncé dans un communiqué une expansion majeure de son utilisation des puces Tensor Processing Units (TPU) de Google Cloud. D’ici 2026, l’entreprise aura accès à plus d’un million de TPU, représentant une capacité informatique de plus d’un gigawatt et un investissement évalué à plusieurs dizaines de milliards de dollars. Cette montée en puissance vise à soutenir la formation et le déploiement des prochaines générations de modèles Claude, destinées à répondre à une demande croissante d’applications d’IA d’entreprise.
Au centre de cette expansion se trouve la septième génération de TPU de Google, surnommée « Ironwood ». Conçue spécifiquement pour l’inférence, Ironwood est la puce la plus puissante, performante et économe en énergie jamais produite par Google. Chaque puce offre jusqu’à 4 614 téraflops et dispose de 192 Go de mémoire à large bande passante, soit six fois plus que la génération précédente Trillium. Ces processeurs peuvent fonctionner en grappes (pods) de plus de 9 000 puces, atteignant une puissance de calcul de 42,5 exaflops, soit 24 fois celle du superordinateur El Capitan.
Une efficacité énergétique et un rapport performance-prix stratégique
Le choix d’Anthropic pour les TPU repose sur leur efficacité énergétique et leur rapport performance-prix exceptionnel, des critères essentiels pour réduire les coûts et la consommation d’énergie des futurs centres de données.
Ironwood double le rendement énergétique par rapport à Trillium et s’intègre dans l’architecture Hypercomputer de Google Cloud, où matériel et logiciel sont optimisés pour des charges de travail d’IA de grande ampleur. Cela permet à Anthropic de maximiser sa capacité de calcul tout en limitant son empreinte environnementale.
Un écosystème de semi-conducteurs diversifié
Anthropic adopte une approche multipartenariale pour son infrastructure de calcul : en plus des TPU de Google, elle s’appuie sur les puces Trainium d’Amazon et les GPU de NVIDIA.
Cette stratégie de diversification vise à optimiser les performances pour différents types de calculs : entraînement, inférence et expérimentation, tout en sécurisant son approvisionnement en semi-conducteurs dans un contexte de forte tension mondiale sur les composants électroniques avancés.
Une course à la puissance de calcul dans l’IA
Avec cette expansion, Anthropic rattrape ses concurrents dans la course à la puissance de calcul, alors que le coût de construction d’un centre de données d’un gigawatt est estimé à environ 50 milliards de dollars, dont 70% consacrés aux puces.
En s’appuyant sur les TPU Ironwood, la société se positionne comme un acteur technologique de premier plan dans le domaine du matériel d’inférence, un segment clé alors que l’industrie de l’intelligence artificielle entre dans « l’ère du raisonnement », celle où les modèles ne se contentent plus de répondre, mais déduisent, interprètent et prévoient.
