NextSilicon défie Intel et AMD avec un nouveau processeur RISC‑V
La start-up israélienne NextSilicon franchit une étape majeure dans sa quête pour redéfinir le calcul haute performance. L’entreprise travaille sur un processeur central conçu pour rivaliser avec les géants du secteur, Intel et AMD, selon Reuters. Si ses puces spécialisées « Maverick‑2 » étaient déjà saluées pour leur efficacité en calcul scientifique, l’annonce d’un processeur central basé sur l’architecture ouverte RISC‑V marque une percée stratégique vers l’intégration complète de systèmes de calcul.
NextSilicon s’est distinguée par le développement de la puce « Maverick‑2 », pensée pour des applications à haute précision telles que la modélisation physique ou nucléaire. Contrairement aux GPU Nvidia, optimisés pour des calculs de précision réduite utilisés en intelligence artificielle, la « Maverick‑2 » se concentre sur la performance numérique et la fidélité scientifique.
Les laboratoires nationaux américains, notamment Sandia, étudient ces puces depuis trois ans, témoignant d’un réel intérêt pour leurs performances.
Le pari du RISC‑V : une architecture ouverte et adaptable
Le processeur en développement s’appuie sur la technologie RISC‑V, un standard ouvert qui attire de plus en plus d’acteurs majeurs de l’industrie tels que Nvidia et Broadcom. Face à la mainmise historique d’Intel (x86) et d’Arm sur les architectures CPU, le RISC‑V offre une flexibilité inédite, permettant à des entreprises émergentes comme NextSilicon de concevoir des solutions spécifiques sans payer de licence. Cet atout place la jeune pousse en position de remodeler la hiérarchie du calcul haute performance.
Intégration et sobriété énergétique
L’approche de NextSilicon se distingue aussi par son efficacité énergétique. Les puces « Maverick‑2 » exécutent certaines tâches traditionnellement assignées aux GPU en consommant moins d’énergie et sans nécessiter de modifications logicielles majeures. Cette compatibilité avec les codes scientifiques existants pourrait accélérer l’adoption de ses technologies dans les infrastructures de recherche, souvent réticentes à toute réécriture coûteuse du logiciel.
Vers un nouvel écosystème de calcul HPC
Bien que le processeur central de NextSilicon soit encore au stade de prototype, sa combinaison avec les unités Maverick‑2 esquisse un écosystème de calcul complet, un domaine jusqu’ici dominé par Nvidia grâce à ses systèmes CPU‑GPU intégrés.
Si la jeune entreprise parvient à réussir cette intégration avec des performances comparables tout en maîtrisant la consommation électrique, elle pourrait s’imposer comme un acteur clé dans la nouvelle course du calcul haute performance et des semi‑conducteurs.
