ZF supprime 7 600 emplois dans la division E d’ici 2030
ZF Friedrichshafen AG a conclu un accord avec les représentants de ses employés pour restructurer sa division Electrified Powertrain Technology, connue sous le nom de division E. Ce plan prévoit la suppression de 7 600 emplois d’ici 2030. L’objectif est de renforcer la compétitivité et d’assurer l’avenir à long terme de la division.
L’accord, obtenu après des négociations avec le comité d’entreprise général et le syndicat IG Metall, vise une réduction des coûts de plus de 500 millions d’euros d’ici 2027. Il inclut une diminution de 7 % du temps de travail, des ajustements de certains éléments issus de la convention collective ainsi que des mesures de soutien financées par l’entreprise.
ZF indique que les suppressions de postes seront accompagnées de programmes volontaires, de mesures de transfert et d’opportunités de formation.
La division E restera au cœur de ZF
L’entreprise a confirmé qu’elle ne procéderait pas à une séparation de la division E. La gamme de produits sera recentrée et développée de manière sélective. Certains projets, comme les chargeurs embarqués, les convertisseurs DC et les essieux électriques, seront arrêtés. En revanche, le développement de solutions innovantes telles que le système de gestion thermique TherMaS et la transmission hybride rechargeable 8HP evo se poursuivra. ZF réévaluera également sa stratégie d’approvisionnement en moteurs électriques et en onduleurs, en concertation avec les représentants du personnel.
Le directeur général Mathias Miedreich a déclaré que cet accord représentait une étape décisive pour l’entreprise : « L’objectif est de renforcer durablement notre position de leader technologique et d’accroître notre compétitivité. » Il a reconnu que cela impliquait des choix difficiles pour les salariés, mais a insisté sur l’importance d’un effort collectif pour sécuriser l’avenir de ZF.
Barbara Resch, responsable régionale d’IG Metall Baden-Württemberg et vice-présidente du conseil de surveillance de ZF, a souligné que l’accord donnait une perspective claire aux employés. « Nous avons fait des concessions, c’est vrai. En retour, nous attendons de ZF qu’il reste un moteur de l’emploi et un garant de bonnes conditions de travail. »
De son côté, Achim Dietrich, président du comité d’entreprise général, a insisté sur l’importance de préserver l’activité liée aux chaînes cinématiques pour voitures particulières : « Il était essentiel pour nous que ce secteur, qui reste le cœur de notre entreprise, ait un avenir chez ZF et que l’idée d’une séparation de la division E soit définitivement écartée. »


