
Trump en visite à Londres : Vers une alliance technologique sur les semi-conducteurs
Le Royaume-Uni et les États-Unis vont signer dans les prochains un accord majeur sur les technologies de pointe, à l’occasion de la visite officielle du président Donald Trump à Londres, selon Reuters. L’objectif affiché : renforcer la coopération dans les secteurs stratégiques de l’intelligence artificielle, des semi-conducteurs, des télécommunications et du calcul quantique.
Selon l’ambassade britannique à Washington, l’accord prévoit un cadre de coopération renforcée sur la conception, la production et la sécurisation des chaînes d’approvisionnement en puces électroniques. Face aux tensions commerciales mondiales, Londres et Washington cherchent à diversifier leurs approvisionnements, à mutualiser leurs investissements dans la recherche, et à soutenir des champions industriels comme ARM pour le Royaume-Uni et Nvidia pour les États-Unis.
Intelligence artificielle et calcul quantique au cœur des discussions
Les deux gouvernements ont identifié l’intelligence artificielle et le calcul quantique comme piliers technologiques qui transformeront sociétés et économies. Les « AI Action Plans » publiés en 2025 par les deux pays constituent déjà un socle de coopération, avec la mise en place de régulations coordonnées et de financements conjoints.
Cet accord pourrait accélérer les tests transatlantiques d’applications quantiques, particulièrement dans la cybersécurité et la modélisation des systèmes complexes.
Une délégation américaine portée par les géants des puces et de l’IA
Donald Trump sera accompagné de hauts dirigeants de la tech, parmi lesquels Jensen Huang, PDG de Nvidia, leader mondial des cartes graphiques et des semi-conducteurs pour l’IA, et Sam Altman, patron d’OpenAI. Leur présence souligne l’importance stratégique du secteur électronique et de l’IA dans les négociations.
Les entreprises américaines voient dans le Royaume-Uni une porte d’entrée privilégiée vers l’Europe pour les technologies liées aux semi-conducteurs et au cloud.
Investissements massifs dans les infrastructures numériques
Outre la dimension politique, l’accord s’accompagnera d’annonces d’investissements. Le fonds BlackRock prévoit 700 millions de dollars pour développer de nouveaux centres de données au Royaume-Uni. Ces infrastructures seront essentielles pour soutenir la demande croissante en matière de calcul intensif, de formation de modèles d’IA et de stockage de données sensibles.
Une dynamique transatlantique renforcée
Depuis le début de l’année, plusieurs acteurs américains comme Anthropic et OpenAI ont renforcé leur présence à Londres, tandis que des entreprises nées au Royaume-Uni comme DeepMind accroissent leurs collaborations outre-Atlantique.
L’accord en préparation vise à institutionnaliser ce flux croissant d’expertise et d’investissements, et à consolider une alliance technologique qui pourrait peser face aux ambitions chinoises et européennes dans les semi-conducteurs.