
L’Inde injecte 524 millions de dollars dans quatre nouveaux projets de semi-conducteurs
Le gouvernement indien a approuvé quatre nouveaux projets de semi-conducteurs pour un montant total de 45,94 milliards de roupies, soit près de 524 millions de dollars, selon Reuters. Cette annonce, portée par le ministre de l’Information Ashwini Vaishnaw, souligne la volonté du pays de renforcer sa souveraineté technologique et d’affirmer sa place sur l’échiquier mondial de l’électronique.
La mise en œuvre de ces projets marque une étape majeure pour l’écosystème indien des semi-conducteurs. Depuis plusieurs années, l’Inde était réputée comme un centre de conception de puces, mais encore dépendant des capacités de fabrication étrangères. Selon Ashwini Vaishnaw, la première puce produite entièrement en Inde devrait être prête avant la fin de 2025, actant le passage vers une industrie locale capable de répondre aux exigences du marché mondial et d’alimenter la demande intérieure croissante.
Le choix des technologies et des partenaires internationaux
Les nouveaux investissements s’appuient sur des partenariats stratégiques, notamment avec des acteurs taïwanais (Powerchip Semiconductor Manufacturing Corp), japonais (Renesas), israélien (Tower Semiconductor) et thaïlandais (Stars Microelectronics), aux côtés de groupes indiens majeurs comme Tata Electronics ou CG Power.
Les usines adopteront principalement des procédés technologiques compris entre 28 et 110 nanomètres, correspondant aux besoins du marché automobile, de l’électronique grand public, des télécoms et de la gestion de l’énergie, tout en limitant les risques et les coûts liés aux nœuds les plus avancés.
Vers une transformation de la chaîne de valeur électronique indienne
Avec ces investissements, l’Inde ne se limite plus au design, mais intègre également l’emballage, la fabrication et le test des puces. Les capacités de production prévues s’élèvent à plusieurs dizaines de milliers de wafers chaque mois et à des millions de puces destinées à des applications stratégiques (automobile, défense, téléphonie, IA…), autant de secteurs moteurs pour l’économie indienne et mondiale.
Le “India Semiconductor Mission”, soutenu par ces projets, vise à réduire la dépendance vis-à-vis des importations et à créer un écosystème local robuste. Le gouvernement estime que ces nouvelles implantations devraient générer à elles seules des dizaines de milliers d’emplois directs ou indirects, tout en stimulant la R&D et en attirant les jeunes talents dans l'électronique avancée.