BCI nouvelle génération : Comment Neuralink repousse les limites de l’interface cerveau-machine
Neuralink, la startup américaine de neurotechnologie fondée par Elon Musk, a franchi une étape majeure en implantant avec succès deux puces électroniques dans le cerveau humain en une seule journée, selon Vietnam +. Cette avancée représente non seulement un exploit technique, mais accélère aussi le développement et la commercialisation des interfaces cerveau-ordinateur (BCI), ouvrant la voie à de nouveaux traitements pour des maladies neurologiques graves.
Au cœur de cette prouesse se trouve le dispositif « Link », une puce électronique de la taille d’une pièce de monnaie. Cet implant est inséré dans le cerveau lors d’une chirurgie invasive et s’appuie sur des fibres ultrafines pour interagir directement avec les neurones. Ces fibres servent de canaux pour capter et transmettre les signaux cérébraux, permettant ainsi la connexion entre le cerveau et des dispositifs électroniques externes.
Ses principaux aspects :
- Une microélectronique avancée : miniaturisation extrême du matériel pour limiter l’invasivité.
- Des fibres conductrices ultrafines : répartition précise pour capter les signaux neuronaux spécifiques.
- Une transmission sans fil : les informations captées peuvent être envoyées à un ordinateur ou à un appareil mobile en temps réel.
Une prouesse chirurgicale assistée par la robotique
L’implantation simultanée sur deux patients (patients n°8 et n°9 selon Neuralink) a été rendue possible grâce à l’utilisation d’un robot chirurgical développé par la société. Ce robot est capable d’insérer les fibres ultrafines dans le cerveau avec une précision à l’échelle du micromètre, minimisant ainsi les risques de dommages tissulaires.
Neuralink n’a pas précisé l’heure exacte des opérations, mais a confirmé que les deux interventions ont eu lieu au cours de la même journée et que les patients se remettent bien.
Applications médicales actuelles et ambitions futures
Aujourd’hui, la technologie de Neuralink cible principalement les patients atteints de sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou de lésions de la moelle épinière cervicale, leur permettant potentiellement de restaurer la communication ou certains mouvements.
À plus long terme, la société ambitionne d’offrir des solutions pour des troubles plus courants comme la dépression, l’anxiété ou même la perte de vision, consolidant ainsi la position de la BCI comme une technologie médicale d’avant-garde.
Régulation, essais cliniques et concurrence
La FDA (Food and Drug Administration) américaine a autorisé Neuralink à initier des essais cliniques sur l’humain en mai 2023. Depuis septembre, l’entreprise peut recruter des patients paralysés pour participer à un essai clinique qui s’étendra sur six ans. Cette autorisation fédérale témoigne de la crédibilité grandissante des implants cérébraux et de la confiance accordée aux technologies de Neuralink.
Dans cette course mondiale, d’autres acteurs comme Sychron (Australie) progressent également. En 2022, Sychron a implanté avec succès un dispositif similaire chez un patient atteint de SLA aux États-Unis, démontrant ainsi que le secteur de la BCI connaît une dynamique d’innovation internationale.
