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© Bosch
Entreprises |

Bosch supprime 1 100 postes en Allemagne et accélère sa reconversion vers les semi-conducteurs

Le géant allemand de l’équipement automobile Bosch a annoncé la suppression de jusqu’à 1 100 emplois supplémentaires d’ici 2029 dans son usine de Reutlingen (Bade-Wurtemberg), selon l'AFP. Ce plan s’inscrit dans la continuité d’une restructuration plus large initiée en 2023, qui visait déjà 7 000 suppressions de postes dans le monde, dont une majorité en Allemagne.

Cette nouvelle mesure souligne la pression croissante exercée sur les industriels européens confrontés à une transition énergétique plus lente que prévue, à une concurrence asiatique agressive et à une baisse structurelle des marges dans l’automobile thermique.

Reutlingen : d’un centre de commande mécanique à un pôle des semi-conducteurs

L’usine de Reutlingen, jusqu’ici spécialisée dans la fabrication de composants de commande pour les boîtes de vitesses, est jugée « non compétitive » sur ce segment devenu obsolète avec le déclin progressif du thermique. Bosch prévoit donc de redéployer cette unité stratégique vers la production de semi-conducteurs, confirmant sa volonté de monter en puissance dans l’électronique embarquée et l’électrification.

Ce repositionnement industriel marque une étape structurante dans la stratégie de résilience technologique du groupe, qui mise sur des composants à forte valeur ajoutée pour accompagner l’émergence des véhicules connectés et autonomes.

Un secteur automobile sous tension en Allemagne

Avec ses 418 000 salariés dans le monde, Bosch n’est pas un cas isolé. L’ensemble de la filière automobile allemande vit une phase de repli brutal, confrontée à :

  • une demande mondiale en baisse,
  • une hausse des coûts de production,
  • la concurrence féroce des constructeurs chinois sur les véhicules électriques,
  • et depuis peu, à l’impact négatif des droits de douane américains sur les exportations européennes.

Outre Bosch, Volkswagen prépare la suppression de 35 000 postes, tandis que Daimler Truck et les équipementiers Continental, ZF et Schaeffler ont également annoncé plusieurs milliers de suppressions dans leurs effectifs.

Réorienter la compétitivité vers l’électronique embarquée

En réaffectant des ressources humaines et industrielles vers la fabrication de semi-conducteurs, Bosch confirme son ambition de devenir un acteur clé de la chaîne de valeur électronique de la voiture du futur. Cela s’inscrit dans une dynamique européenne plus large de relocalisation des capacités en microélectronique, soutenue par des plans nationaux et européens tels que l’European Chips Act.

Mais cette transition industrielle ne se fera pas sans douleur sociale. Les suppressions d’emplois annoncées, bien qu’étalées sur quatre ans, toucheront la production, la R&D et les fonctions support. Le dialogue social s’annonce tendu, notamment dans les bastions syndicaux du sud de l’Allemagne.

Vers un recentrage technologique sur les semi-conducteurs de puissance

Dans le sillage de ses investissements dans l’électronique de puissance pour les motorisations électriques, Bosch semble miser sur un recentrage stratégique autour de ses compétences clés : capteurs, systèmes de contrôle moteur, unités de gestion de batterie, et désormais semi-conducteurs dédiés à la mobilité décarbonée.

Avec ce redéploiement industriel, l’équipementier espère sortir renforcé d’une période difficile et gagner en autonomie technologique, dans un contexte de chaînes d’approvisionnement encore fragilisées par les tensions géopolitiques.


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