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Semi-conducteurs : L’appel de Bruno Le Maire à une révolution électronique européenne

Selon un article publié par Les Échos, Bruno Le Maire, désormais conseiller spécial chez ASML, leader mondial des équipements de lithographie pour la fabrication de semi-conducteurs, insiste : la maîtrise des semi-conducteurs est la clé de la souveraineté industrielle et technologique de l’Europe. Ces composants électroniques sont au cœur de toutes les infrastructures numériques, de l’automobile à la santé, en passant par la défense, les télécommunications et l’intelligence artificielle. Sans capacité propre à concevoir et à produire ces puces, l’Europe reste dépendante des géants américains et asiatiques, ce qui la fragilise face aux tensions géopolitiques et aux pénuries.

L’Europe ne représente aujourd’hui qu’environ 10% de la production mondiale de semi-conducteurs, contre 40% il y a trente ans. Malgré la présence de fleurons comme STMicroelectronics ou ASML, le continent accuse un retard dans la fabrication des puces les plus avancées, essentielles pour les nouvelles générations d’équipements électroniques et les applications stratégiques. Les semi-conducteurs sont pourtant la base de toute l’électronique moderne : ordinateurs, smartphones, réseaux 5G/6G, objets connectés, dispositifs médicaux, véhicules intelligents. 

Un appel à la consolidation et à la coopération européenne

Bruno Le Maire dénonce le manque de coopération entre les États membres et plaide pour une consolidation du secteur ainsi que pour des investissements massifs afin de rivaliser avec les États-Unis et l’Asie. Il appelle à la création d’une coalition industrielle européenne, capable de mutualiser les ressources, de coordonner la recherche et de soutenir la montée en puissance de l’ensemble de la filière, de la conception à la production. 

Cette ambition s’inscrit dans la dynamique du « Chips Act » européen, qui vise à porter la part de l’Europe à 20% du marché mondial d’ici 2030. 

L’innovation technologique, moteur de la souveraineté

La technologie des semi-conducteurs évolue rapidement : la miniaturisation extrême, la gravure en nanomètres, la photolithographie avancée sont autant de défis que seules quelques entreprises mondiales maîtrisent, dont ASML avec ses machines à lithographie EUV. 

L’Europe dispose d’atouts majeurs en matière de recherche et d’innovation, grâce à ses centres d’excellence et à ses écosystèmes industriels, notamment en France, en Allemagne, aux Pays-Bas et en Belgique. Investir dans la R&D, former des talents et favoriser l’émergence de startups innovantes sont des conditions indispensables pour rester dans la course technologique. 

Un impératif d’investissements massifs et coordonnés

Pour combler son retard, l’Europe doit quadrupler ses investissements publics dans les semi-conducteurs et mobiliser des financements privés à grande échelle. Le plan France 2030, par exemple, prévoit plus de 5 milliards d’euros pour soutenir la filière électronique et la construction de méga-usines de production de puces. 

Mais la fragmentation des initiatives nationales reste un obstacle : seule une coordination européenne forte permettra de bâtir une industrie capable de répondre à la demande exponentielle en composants électroniques et de sécuriser l’approvisionnement du continent. 

 Vers une nouvelle ère pour l’industrie électronique européenne

La reconversion de Bruno Le Maire au sein d’ASML symbolise la convergence entre stratégie industrielle, diplomatie économique et innovation technologique. L’Europe, en renforçant sa maîtrise des semi-conducteurs, entend non seulement préserver sa souveraineté, mais aussi jouer un rôle de premier plan dans la révolution numérique et écologique à venir. 

La bataille des puces, au cœur de l’électronique, est devenue un enjeu de puissance et d’indépendance pour le continent. 


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