GENESIS : Lancement d’un projet européen pour des semi-conducteurs plus écologiques
L’industrie européenne des semi-conducteurs fait un pas de géant vers la durabilité : le CSEM a annoncé dans un communiqué le lancement officiel du projet GENESIS. Ce programme ambitieux, financé par l’Union européenne et rassemblant 58 partenaires issus de l’ensemble de la chaîne de valeur, vise à transformer la production de puces électroniques en un modèle d’excellence environnementale. L’initiative s’inscrit pleinement dans les objectifs du Green Deal et du Chips Act européen, en proposant des solutions concrètes pour réduire l’empreinte écologique de l’électronique.
GENESIS s’appuie sur quatre axes stratégiques pour structurer ses innovations :
- Surveillance et détection en temps réel : Déploiement de capteurs avancés pour suivre les émissions, garantir la traçabilité et optimiser les processus.
- Nouveaux matériaux : Développement de chimies sans PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées) et alternatives à faible potentiel de réchauffement climatique (GWP).
- Minimisation des déchets : Innovations dans le recyclage, la réutilisation et le remplacement durable des solvants, gaz et boues de fabrication.
- Réduction des matières premières critiques : Stratégies pour diminuer la dépendance aux ressources rares et renforcer la sécurité d’approvisionnement.
Ces piliers permettront la mise en œuvre de 45 innovations majeures, couvrant tout le cycle de vie des semi-conducteurs.
CSEM, acteur clé de l’innovation technologique suisse
Le CSEM, centre suisse de technologie et d’innovation, joue un rôle central dans GENESIS. Il coordonne un cluster d’experts suisses et pilote le développement de solutions de surveillance des émissions, de capteurs PFAS, de revêtements innovants et de procédés de fabrication plus propres.
Le CSEM met à profit son expertise en microsystèmes (MEMS) et en matériaux fonctionnels pour concevoir des alternatives écologiques aux procédés traditionnels, tout en maintenant des niveaux de performance élevés.
Des technologies électroniques au service de l’industrie
GENESIS ne se limite pas à la théorie. Le projet vise à déployer des technologies durables dans des environnements industriels réels, comme l’horlogerie, où la précision et la fiabilité sont essentielles. Grâce à des capteurs intégrés et à des procédés innovants, GENESIS permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de substances nocives, tout en améliorant l’efficacité des ressources.
Cinq étapes clés pour une fabrication responsable
Le projet GENESIS couvre l’ensemble du cycle de fabrication des puces, en ciblant cinq étapes stratégiques :
- Matériaux : Développement d’alternatives sans PFAS et à faible impact environnemental.
- Procédés : Optimisation des méthodes de fabrication pour réduire la consommation d’énergie et de ressources.
- Surveillance et traitement des déchets : Mise en place de systèmes de détection et de gestion des déchets en temps réel.
- Émissions atmosphériques : Réduction des rejets polluants grâce à des technologies de pointe.
- Traitements finaux : Valorisation et recyclage des matériaux en fin de vie.
L’Europe, moteur de la révolution électronique durable
Doté d’un budget de près de 55 millions d’euros, GENESIS bénéficie du soutien de la Commission européenne, des États membres et de la Suisse. Ce financement permettra de positionner l’Europe comme un leader mondial de la fabrication verte de semi-conducteurs, tout en répondant aux exigences croissantes de la transition écologique.
« GENESIS marque une étape décisive pour l’alignement des ambitions européennes en matière de semi-conducteurs avec les engagements climatiques », souligne Anton Chichkov, responsable des programmes au Chips Joint Undertaking. « Alors que les puces deviennent le socle de l’intelligence artificielle, de l’énergie et de nombreux autres secteurs, il est impératif de réduire leur empreinte environnementale. GENESIS ouvre la voie à des alternatives durables, tout en renforçant la compétitivité de l’Europe sur la scène mondiale. »
